Etape 12 - Bruges - Au large du béguinage
Lundi 4 février 2019. Après bien des années d'hésitation, il aura donc fallu mon départ avorté pour la Birmanie pour me décider enfin à partir visiter la très réputée ville de Bruges, la Venise du Nord***. Après une petite heure de route depuis Courtrai (tempête de neige en prime !), me voilà donc à Bruges***. Aucune difficulté pour trouver le grand parking installé à deux pas de la gare centrale, laquelle se trouve elle-même à deux pas du centre-ville historique. En clair, il ne me faut pas plus de quinze minutes à pied, et en passant sous cette jolie porte, pour atteindre enfin le centre historique.

Un peu excentré, à l'entrée de la vieille ville, impossible de passer à côté du Béguinage princier de la ville***. Tout comme les autres béguinage de Belgique, ce lieu prestigieux, mais pourtant si discret (impossible de pénétrer dans les maisonnettes qui le composent), est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Fondé en 1245, ce béguinage hébergeait des femmes, qui tout en vivant en communauté - mais sans prononcer des voeux -, menaient une vie à la fois pieuse et active, une sorte de spiritualité laïque en quelque sorte.

Les béguines donnaient alors des soins aux malades. Mais elles furent chassées par les guerres de Religion, puis plus tard par la Révolution française... La dernière béguine de Bruges séteignit en 1928.

Aujourd'hui, les lieux sont occupés par une congrégation de bénédictines qui portent la traitionnelle robe noire rehaussée d'une coiffe blanche. Mais, hélas, je n'en verrai pas.

Reste ce lieu mystique, qu'on croirait presque désert, dressé derrière une forêt de grands peupliers où se dégage comme un sentiment de mystère, rehaussé par le bruissement permanent des feuillages... Etrange.

Si ces jolies maisons blanches, dont quelques unes à pignon en escalier, ressemblent à de jolies maisons de poupées, l'ensemble possède quand même moins de charme que le petit béguinage de Courtrai*** où l'entrelacement des rues pavées et des maisons forme comme un petit village liliputien.

Hélas, nous sommes en hiver et le soleil n'est pas au rendez-vous. Tant pis pour la description idyllique du Routard qui me parle d'éclats blonds du soleil sur un parterre de jonquilles ! Je ne vois que la pluie (la neige vien de cesser !) et une pelouse détrempée devant moi.

Quant aux petites religieuses trottinant gaiement en silence pour se rendre jusqu'à la petite chapelle du béguinage, nulle trace non plus. Ce n'est décidément pas ma veine aujourd'hui !

A noter toutefois la présence à l'entrée du parc arboré du béguinage, la petite "maison témoin" aménagée en petit musée. On peut y découvrir la vie quotidienne des béguines au temps du siècle d'or, une cuisinen des meubles et un petit cloître.





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